El capitalismo ha formulado su tipo ideal con la figura del hombre unidimensional. Conocemos su retrato: iletrado, inculto, codicioso, limitado, sometido a lo que manda la tribu, arrogante, seguro de sí mismo, dócil. Débil con los fuertes, fuerte con los débiles, simple, previsible, fanático de los deportes y los estadios, devoto del dinero y partidario de lo irracional, profeta especializado en banalidades, en ideas pequeñas, tonto, necio, narcisista, egocéntrico, gregario, consumista, consumidor de las mitologías del momento, amoral, sin memoria, racista, cínico, sexista, misógino, conservador, reaccionario, oportunista y con algunos rasgos de la manera de ser que define un fascismo ordinario. Constituye un socio ideal para cumplir su papel en el vasto teatro del mercado nacional, y luego mundial. Este es el sujeto cuyos méritos, valores y talento se alaban actualmente. (Michel Onfray)


viernes, 19 de noviembre de 2010

LES COLLECTIVISATIONS ET LA SOCIALISATION D'ENTREPRISES: GUERRE ET RÉVOLUTION, 1936-1939 - I (1986)


Quand nous parlons avec nos vieillards sur les années de la guerre, parfois, trop fréquemment, la conversation se concentre sur des images imprécises du topique, ou sur les restreintes de l'expérience simple individuelle, déformées de plus par l'éloignement sur le temps ou par un point de vue qui dans ses origines a été conçu sous la perspective toujours déformeuse d'un regard infantile.

Loin de ces deux cas, nous essaierons d'approfondir un peu dans le sujet des collectivisations avec Federico Marín, militant cénétista né à Enguera (Valence) le 1902 et arrivé à Terrassa en 1915.

La Commission de statistiques et d'orientations économiques

—Quelle fonction a cette Commission et quel degré d'influence a-t-elle sur les collectivisations?

Sous la supervision d'un compagnon technicien dans la branche industrielle, cette Commission élabore des plans de fabrication. Ces derniers, une fois approuvés par les assemblées de travailleurs, sont mis en pratique par les conseils d'entreprise. Ainsi, l'autonomie des collectivisations est absolue ; les assemblées décident de l'orientation et de la gestion générale, en acceptant ou en rejetant ces plans ou différentes initiatives pouvant provenir de n'importe quel ouvrier.

—Y a-t-il un nombre d'heures de travail fixe pour les entreprises collectivisées?

—Quarante heures par semaine; ce nombre est parfois dépassé, le plus rarement possible. Il nous arrive aussi de travailler la nuit ou les dimanches, selon les circonstances.

—Comment détermine-t-on le niveau des salaires? Ont-ils été gelés? Etes-vous payés en espèces?

Le système d'avant la révolution est maintenu; la différence de salaire se fait en fonction de la catégorie de travail; toutefois, tous les salaires augmentent. Nous sommes rémunérés en argent, quasiment jamais avec des produits d'échange.

—Quelles sont les transformations au niveau de la Sécurité sociale? Des organismes de secours ont-ils été créés?

—Non, aucun organisme nouveau n'est créé mais les services hos­pitaliers de la ville sont dans un bon état général. En revanche, il y a eu un effort considérable pour lutter contre les accidents de travail, qui a donné des résultats très positifs. En cas d'arrêt maladie, le salaire est payé intégralement. L'avortement devient légal, dès lors qu'il est pratiqué de façon médicale.

—Dans certaines usines, il y a eu des comités de contrôle. En quoi consistent-ils et en quoi se différencient-ils des conseils d'entreprise?

Dans les entreprises où les patrons demeurent en poste après le 19 juillet 1936 (très peu), et pour ceux qui ne sont pas accusés de connivence avec le fascisme, les comités de contrôle —uniquement pour les entreprises employant moins de 100 ouvriers— sont mis en place. Leur fonctionnement n'est pas en soi très différent de celui qui existe dans l'ancien régime patronal. Le patron continue d'être le responsable au niveau de l'administration et de la direction de l'entreprise mais la nouvelle formule donne le droit au comité de contrôler les différentes opérations décidées pour le fonctionnement de celle-ci et de s'opposer à ce qu'il considère comme anormal, préjudiciable ou inopportun. En cas de conflit entre le patron et le comité de contrôle, il est résolu par le comité de liaison CNT-UGT ou par le conseil économique municipal. Par ailleurs, ces entreprises, au même titre que celles qui ont été collectivisées, bénéficient de l'approvisionnement en matières premières. 




La Commission de statistiques et d'orientations économiques

—Quelle fonction a cette Commission et quel degré d'influence a-t-elle sur les collectivisations?

Sous la supervision d'un compagnon technicien dans la branche industrielle, cette Commission élabore des plans de fabrication. Ces derniers, une fois approuvés par les assemblées de travailleurs, sont mis en pratique par les conseils d'entreprise. Ainsi, l'autonomie des collectivisations est absolue ; les assemblées décident de l'orientation et de la gestion générale, en acceptant ou en rejetant ces plans ou différentes initiatives pouvant provenir de n'importe quel ouvrier.

—Y a-t-il un nombre d'heures de travail fixe pour les entreprises collectivisées?

—Quarante heures par semaine; ce nombre est parfois dépassé, le plus rarement possible. Il nous arrive aussi de travailler la nuit ou les dimanches, selon les circonstances.

—Comment détermine-t-on le niveau des salaires? Ont-ils été gelés? Etes-vous payés en espèces?

Le système d'avant la révolution est maintenu; la différence de salaire se fait en fonction de la catégorie de travail; toutefois, tous les salaires augmentent. Nous sommes rémunérés en argent, quasiment jamais avec des produits d'échange.

—Quelles sont les transformations au niveau de la Sécurité sociale? Des organismes de secours ont-ils été créés?

—Non, aucun organisme nouveau n'est créé mais les services hos­pitaliers de la ville sont dans un bon état général. En revanche, il y a eu un effort considérable pour lutter contre les accidents de travail, qui a donné des résultats très positifs. En cas d'arrêt maladie, le salaire est payé intégralement. L'avortement devient légal, dès lors qu'il est pratiqué de façon médicale.

—Dans certaines usines, il y a eu des comités de contrôle. En quoi consistent-ils et en quoi se différencient-ils des conseils d'entreprise?

Dans les entreprises où les patrons demeurent en poste après le 19 juillet 1936 (très peu), et pour ceux qui ne sont pas accusés de connivence avec le fascisme, les comités de contrôle —uniquement pour les entreprises employant moins de 100 ouvriers— sont mis en place. Leur fonctionnement n'est pas en soi très différent de celui qui existe dans l'ancien régime patronal. Le patron continue d'être le responsable au niveau de l'administration et de la direction de l'entreprise mais la nouvelle formule donne le droit au comité de contrôler les différentes opérations décidées pour le fonctionnement de celle-ci et de s'opposer à ce qu'il considère comme anormal, préjudiciable ou inopportun. En cas de conflit entre le patron et le comité de contrôle, il est résolu par le comité de liaison CNT-UGT ou par le conseil économique municipal. Par ailleurs, ces entreprises, au même titre que celles qui ont été collectivisées, bénéficient de l'approvisionnement en matières premières. 

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